Création d’un comité de vigilance | Le Soleil.

Publié le 29 avril 2013 à 16h06 | Mis à jour à 16h06

Le Soleil

Création d’un comité de vigilance des activités industrielles autour du port de Québec

La ministre Agnès Maltais. PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

ANNIE MORIN

(Québec) Le gouvernement provincial et la Ville de Québec créent un comité de vigilance des activités industrielles dans les quartiers centraux, autour du port de Québec, pour faire circuler l’information et «défendre la population».

«Les citoyens seront à cette table et il y aura quelqu’un de la Ville de Québec à la tête de ce comité», a annoncé lundi la ministre du Travail et responsable de la Capitale-Nationale, Agnès Maltais, au sortir d’une rencontre avec le maire de Québec.

C’est Régis Labeaume qui a parlé d’un lieu pour «défendre la population». «L’idée là-dedans, c’est pas ben compliqué, c’est que tous les entrepreneurs industriels du secteur respectent intégralement les lois de l’environnement. (…) C’est pas d’émissions, rien. Il faut que les gens soient sécurisés. Les gens sont inquiets, on les comprend. S’il y a pas de danger pour le cancer, juste savoir que tu peux avoir l’asthme, me semble que c’est assez», a fait valoir le maire, se présentant comme un partisan du «zéro impact pour la santé à tous les niveaux».

Ce nouveau comité, inspiré par le comité de vigilance de l’incinérateur de la Ville de Québec, partagera la même présidente, soit Suzanne Verreault, conseillère municipale du district Sylvain-Lelièvre, dans Limoilou.

Y siégeront aussi le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, des citoyens des quartiers Maizerets, Lairet, Vieux-Limoilou et Cap-Blanc, entre autres, ainsi que l’Administration portuaire de Québec, qui a déjà accepté l’invitation. Le maire Labeaume rencontrera cette semaine Véronique Lalande, la citoyenne qui a dénoncé publiquement la pollution en provenance du port de Québec, pour lui demander de participer.

La composition exacte du comité, son organisation et la date du début des activités seront connues dans les prochains jours.

À titre de comparaison, le comité de vigilance de l’incinérateur compte 14 membres, incluant des représentants des groupes environnementaux, du milieu socio-économique et de la Santé publique. Ces derniers se rencontrent quatre à six fois par année pour étudier l’information disponible sur cet équipement, veiller au respect de la réglementation, formuler des recommandations sur les opérations et informer la population.

«Tout le monde va être là. Ils vont pouvoir se parler dans la figure. Pis de ça devrait sortir une vérité quelque part», a lancé lundi Régis Labeaume.

Les coûts – «minimes» selon Agnès Maltais – seront assumés par le Secrétariat de la Capitale-Nationale.

La ministre estime que c’est la voie à suivre pour rassurer la population. «Avant, c’était un sujet de débat constant et là, aujourd’hui, j’entends à peu près jamais parler de l’incinérateur. Pourquoi? Parce que les gens partagent l’information à la table et en partageant l’information, ils partagent les solutions», a-t-elle fait remarquer.

C’est Le Soleil qui a appris à Véronique Lalande qu’elle allait finalement rencontrer le maire de Québec. «Ça fait cinq mois qu’on est prêts!» s’est-elle exclamée, ravie. Elle entend être accompagnée de citoyens des quartiers visés pour faire comprendre au maire ce que la population endure.

Avec la collaboration de Stéphanie Martin

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