PUBLIÉ LE: JEUDI 27 JUIN 2013, 9H01 | MISE À JOUR 21H03, Le Journal de Québec

PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS
La tête de Mario Girard réclamée
Les citoyens demandent au pdg du Port de mettre son poste en jeu en cas d’échec des mesures anti-nickel

DIANE TREMBLAY

La tête de Mario Girard réclamée

La porte-parole du comité de vigilance, Véronique Lalande, a perdu confiance en l’administration portuaire et l’a clairement signifié jeudi, à son pdg, Mario Girard, lors de l’assemblée publique annuelle du Port de Québec.

Les performances du Port de Québec en 2012 ont été reléguées au second plan par les citoyens de Limoilou, qui ont monopolisé hier l’assemblée publique annuelle afin de manifester leurs inquiétudes par rapport aux moyens d’atténuation de la poussière de nickel.

La porte-parole de l’Initiative citoyenne de vigilance, Véronique Lalande, a même demandé au président-directeur général, Mario Girard, de mettre son poste en jeu si les mesures de contrôle ne fonctionnent pas.

Les citoyens de Limoilou attendent depuis des mois l’installation d’une quinzaine de canons à eau visant à contenir la poussière de métaux sur les terrains du port.

Jeudi, M. Girard a soutenu que les retards sont dus à la Ville de Québec. Les bornes-fontaines ne fournissent pas la pression nécessaire pour arroser les amoncellements de matières premières et l’eau du fleuve contient des coliformes fécaux, ce qui oblige Arrimage du Saint-Laurent à construire un système de chloration.

Au mieux, cette mesure, qui nécessite un investissement de 10 millions $, sera déployée à la mi-juillet. «Êtes-vous prêt à vous commettre s’il y a un autre incident à la suite de l’installation des mesures?» a demandé Mme Lalande devant un auditoire formé d’une centaine de personnes.

Moment de malaise

Plutôt mal à l’aise, le pdg du Port, Mario Girard, a répliqué que cette solution ne réglerait rien.

«Je ne lierai pas mon poste à ça. J’ai très confiance que ça va solutionner le problème. On n’arrêtera pas de chercher des solutions tant qu’on n’aura pas atteint des résultats en-deçà des normes. On va être là jusqu’à ce que ça fonctionne», a déclaré M. Girard.

Devant le malaise provoqué par Mme Lalande, le président du conseil d’administration du Port, Éric Dupont, a jugé nécessaire de se porter à la défense du pdg. «Il n’y a rien que le Port de Québec ne fera pas pour faire respecter l’autorité qu’il a. Pour l’instant, nous avons pleine collaboration de nos utilisateurs. On verra les résultats et, par la suite, on prendra les décisions. S’il y en a un qui peut exécuter les décisions du conseil d’administration, c’est bien Mario Girard et il a ma pleine confiance et celle des membres du conseil d’administration», a déclaré M. Dupont.

Taux de croissance

Selon Mme Lalande, l’actuel pdg du Port a été embauché pour ses compétences dans le développement des affaires.

La porte-parole du groupe a perdu confiance en l’administration portuaire. «Tout ce qu’on nous montre, c’est toujours tout beau. Je suis désolée, mais ma confiance est dans la cale sèche. La confiance, c’est une relation qui se construit sur des faits. Ils peuvent dire beaucoup de choses, mais nous, nous attendons des résultats concrets.»

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