Publié le 28 juin 2013 à 05h00 | Mis à jour à 05h00, Le Soleil

Le Port de Québec veut un réaménagement vert de l’anse au Foulon

Mario Girard définit le réaménagement de l’anse au Foulon comme un «développement écoresponsable». LE SOLEIL, YAN DOUBLET

ANNIE MORIN

(Québec) Les opérateurs du Port de Québec réaménageront dans la prochaine année le secteur de l’anse au Foulon pour y transborder du vrac «nature» à l’aide de convoyeurs fermés, un investissement de 25 millions $. Il est aussi question de verdir les abords du boulevard Champlain et de conserver des points de vue sur le fleuve entre la côte Gilmour et l’anse Brown.

Le pdg du Port a présenté ce corridor vert comme la phase «3b» de la promenade Samuel-De Champlain. Son équipe a d’ailleurs communiqué avec la Commission de la capitale nationale et les concepteurs de la phase 3, qui s’arrête à la côte Gilmour, pour harmoniser les deux sections. «Évidemment, on ne parle pas de grands parcs, mais on va garder des points de vue et de la verdure», a précisé Mario Girard.

Le Port se cherche des partenaires financiers et se donne comme objectif – «pas un engagement» – de voir les passants circuler sur le boulevard repensé à partir de l’été 2015.

Sur la partie strictement portuaire, M. Girard parle d’un «développement écoresponsable». Un système de transbordement étanche sera installé pour manutentionner du vrac «nature». Ce vocable inclut des produits agricoles, agroalimentaires et de la biomasse. Déjà, cette année, de la pâte de bois y est déchargée. Des granules de bois provenant de l’Ontario d’abord, puis du Québec, s’ajouteront pour l’automne 2014. Destinées au marché européen, elles remplaceront le charbon dans des centrales de production d’électricité.

Aussi à Beauport

L’Administration portuaire de Québec a présenté au gouvernement fédéral son projet d’agrandissement du secteur Beauport, qui comprend l’ajout de quais, dont un en eau profonde, et le déplacement de la plage. Le ministre des Transports est au courant, mais n’a pas été rencontré personnellement à ce sujet.

L’administration portuaire se donne l’année 2014 pour terminer les plans, effectuer les études environnementales et rassembler le financement (530 millions $), dans l’espoir d’amorcer la construction en 2015. M. Girard a parlé d’un projet «plus que jamais pertinent» et «incontournable». En 2012, le port de Québec a connu une année record avec 33,1 millions de tonnes de marchandises manutentionnées d’une valeur de 20 milliards $.

Quant au redéveloppement du bassin Louise, il a été mis de côté pour gérer la «crise du nickel». Les concepteurs étaient déjà retournés à leur table à dessin après que le maire Régis Labeaume eut demandé d’intégrer le marché du Vieux-Port dans les plans. Le président du conseil d’administration, Éric Dupont, a promis une «signature de classe mondiale, une icône» pour la région de Québec, mais n’a pas fixé de date de livraison.

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