Après la poussière, l’eau rouge… | Le Soleil.

Publié le 15 juillet 2013 à 20h44 | Mis à jour le 15 juillet 2013 à 20h44

Le Soleil

Port de Québec: après la poussière, l’eau rouge…

La cause du déversement serait une valve qui aurait été «décrochée» parce que le niveau d’eau dans le bassin de décantation serait trop élevé, en raison des pluies abondantes de juin. PHOTO FOURNIE PAR VIGILANCE PORT DE QUÉBEC

JEAN-FRANÇOIS CLICHE

(Québec) Après la poussière rouge de l’automne 2012, le Port de Québec a connu un épisode de «ruissellement rouge» jeudi dernier, à cause d’un bris mécanique.

C’est le groupe Vigilance Port de Québec, de la militante limouloise Véronique Lalande, qui a ébruité la nouvelle en envoyant aux médias, dimanche soir, une photo montrant la pollution qui s’écoulait directement dans le fleuve. L’image a été prise par ce que le groupe appelle une «vigie», mais il n’a pas été possible d’en apprendre davantage lundi.

Selon la porte-parole de la compagnie de débardage Arrimage Québec Johanne Lapointe, c’est essentiellement de l’oxyde de fer (soit de la rouille) qui a ruisselé dans le fleuve, avec peut-être un peu de charbon. «On n’a pas de raison de croire qu’il y a autre chose, parce qu’il n’y a pas eu de pluie dernièrement et qu’on n’a pas arrosé d’autres piles», dit-elle.

L’arrosage auquel Mme Lapointe fait référence est celui que l’entreprise utilise pour humecter ses piles de minerai et ainsi diminuer les quantités de poussière que le vent soulève.

La cause du déversement serait une valve qui aurait été «décrochée» parce que le niveau d’eau dans le bassin de décantation d’Arrimage aurait atteint des niveaux trop élevés, en raison des pluies abondantes de juin. Notons qu’il est tombé que 6 mm de pluie à Québec la veille du déversement, et seulement 4 mm dans les deux semaines précédentes.

Système de filtration

Impliquée dans l’épisode de poussière rouge de l’automne 2012 et montrée du doigt par le ministère de l’Environnement pour le nickel présent dans l’air de Limoilou, Arrimage Québec est en train d’installer un nouveau système d’arrosage et devrait, pour recueillir les masses d’eau supplémentaires, construire un nouveau bassin de rétention d’ici 2014.

Dans l’intervalle, l’entreprise prévoit utiliser une station mobile de traitement de l’eau qui, selon Mme Lapointe, est sur le point d’entrer en service. S’il avait été en place la semaine dernière, ce système aurait filtré l’eau qui a ruisselé dans le fleuve, dit la porte-parole.

via Port de Québec: après la poussière, l’eau rouge… | Jean-François Cliche | Environnement.

Les commentaires sont fermés.