«Un jeu de gros bras», selon Vigilance Port de Québec | Le Soleil.

Publié le 26 juillet 2013 à 05h00 | Mis à jour à 05h00, Le Soleil.

Mise en demeure envoyée par Arrimage Québec: «Un jeu de gros bras», selon Vigilance Port de Québec

Véronique Lalande, porte-parole de Vigilance Port de Québec, croit que c’est plutôt Arrimage Québec qui va embarquer dans le débat constitutionnel pour éviter de rendre des comptes au ministère provincial de l’Environnement. LE SOLEIL, YAN DOUBLET

ANNIE MORIN

(Québec) Le groupe Vigilance Port de Québec craint qu’Arrimage Québec se réfugie derrière des arguments constitutionnels pour échapper aux contrôles du ministère de l’Environnement du Québec.

Dans sa mise en demeure envoyée le 10 juillet au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), Arrimage Québec évoque un «débat constitutionnel et politique qui ne l’implique pas directement et qui n’a rien à voir avec l’objectif de préserver la qualité de l’environnement».

Mercredi, en entrevue téléphonique au Soleil, le porte-parole d’Arrimage, le consultant Richard Thibault, a répété que «le ministère de l’Environnement veut jouer la guéguerre constitutionnelle et nous, on ne jouera pas dans ce film-là».

Collaboration ou pas?

Véronique Lalande, porte-parole de Vigilance Port de Québec, croit que c’est plutôt Arrimage Québec qui va embarquer dans le débat constitutionnel pour éviter de rendre des comptes au ministère provincial de l’Environnement. L’Administration portuaire de Québec (APQ) et IMTT-Québec, gestionnaire du terminal de vrac liquide du secteur Beauport, contestent déjà en Cour supérieure la compétence du Québec sur les terrains fédéraux en bordure du fleuve.

«Depuis le début, Arrimage dit : on collabore. Non, vous n’avez pas à collaborer. Vous devez vous soumettre aux règlements de la communauté dans laquelle vous vivez. Moi, quand je conduis mon auto, je ne collabore pas avec la police, je lui obéis», souligne la citoyenne.

À une semaine de l’échéance fixée par le MDDEFP pour des précisions au plan d’action présenté par Arrimage en mai, Mme Lalande ne se surprend pas de voir le ton monter. «C’est un jeu de gros bras. Chacun bombe le torse et hérisse ses poils», illustre-t-elle.

Son groupe a toujours eu peur – «depuis le jour 1» – d’être poursuivi aussi. «Mais honnêtement, on a toujours été kasher. On a toujours vérifié nos informations et on n’a rien fait d’illégal», souligne la jeune femme, qui croit qu’une telle manoeuvre pourrait se retourner contre la compagnie.

Le MDDEFP a réagi brièvement, jeudi, à la mise en demeure d’Arrimage. Caroline Boiteau, directrice adjointe de Centre de contrôle environnemental de la Capitale-Nationale, a indiqué qu’une réponse avait été envoyée à la compagnie. «On lui a dit qu’on ne veut pas nuire à ses activités ou nuire à sa réputation, mais on veut faire appliquer nos lois et nos règlements pour protéger l’environnement», a-t-elle résumé au Soleil.

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