Première publication 8 novembre 2013 à 19h50, TVA Nouvelles
Port de Québec: Des silos qui font des mécontents
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer le projet du port de Québec de construire deux imposants silos à granules sur les quais de l’Anse au Foulon, près du boulevard Champlain.
On parle de deux constructions à l’allure de dômes, hautes de 45 m et d’un diamètre de 48 m, reliées à un système de convoyeurs, un projet de 25 millions $.
Ces silos seront utilisés pour entreposer des granules de bois qui arriveront d’Ontario par train et partiront vers l’Angleterre par bateau.
Les silos seront situé tout près du boulevard Champlain (Simulation : courtoisie)
Mais le projet est loin de plaire à tout le monde, à commencer par le chef de l’opposition, Paul Shoiry.
«Le Port semble agir sans considération pour la population. Je suis extrêmement surpris de voir un projet apparaître au beau milieu de la promenade Samuel-de-Champlain, comme si on retournait 60 ans en arrière avec les réservoirs des compagnies pétrolières.»
L’ancien directeur de l’urbanisme et ancien directeur général-adjoint de la Ville de Québec, Serge Viau, a aussi dénoncé le projet dans une lettre ouverte.
Serge Viau rappelle que l’administration L’Allier a déjà bloqué un projet comparable en 1990 -on voulait alors construire un terminal de bauxite pour l’aluminerie de Deschambault. Il propose plutôt d’installer les silos sur les quais des battures de Beauport.
Les deux silos vus de la Rive-Sud de Québec (Simulation : courtoisie)
Président de l’Administration portuaire de Québec, Mario Girard répond qu’il n’y a pas de place, sur les battures de Beauport, pour installer les deux silos. Il soutient aussi que ce projet, qui va créer près de 120 emplois et générer des millions $ en retombées est responsable.
«Si ce type de projet là ne peut pas se faire dans le secteur du Foulon, au port de Québec, peut-être qu’il faudrait faire en sorte qu’il n’y ait plus de port au secteur du Foulon. C’est peut-être ça que certaines personnes voudraient faire.»
Le Conseil régional de l’environnement a demandé au ministre québécois de l’Environnement d’aller chercher une injonction pour faire stopper les travaux en cours et de tenir une consultation publique. Mais Yves-François Blanchet s’y refuse. Il préfère la négociation.
Le Conseil régional de l’environnement pourrait décider d’agir seul et de demander lui-même une injonction.
