Anse au Foulon: un retour en arrière, estime Paul Shoiry | Le Soleil.

Publié le 09 novembre 2013 à 05h00 | Mis à jour à 05h00, Le Soleil.

Anse au Foulon: un retour en arrière, estime Paul Shoiry

La construction de deux silos, qui auront une capacité de 37 500 tonnes chacun et feront environ 45 mètres de haut, a débuté à l’anse au Foulon près de la piste cyclable et du boulevard Champlain. LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

SAMUEL AUGER

(Québec) Le Port de Québec agit «sans considération» pour la population et plonge la capitale «60 ans en arrière» avec son projet de silos en bordure du fleuve, dénonce le nouveau chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Paul Shoiry.

«Je suis extrêmement surpris de voir un projet comme tel apparaître au beau milieu de la promenade Samuel-De Champlain», a lancé hier matin Paul Shoiry, quelques minutes après avoir été confirmé dans son nouveau rôle de porte-parole de l’opposition. «Le Port semble agir sans considération pour la population», insiste Paul Shoiry. «Ce qu’on nous présente, c’est comme si on retournait 60 ans en arrière avec les réservoirs des compagnies pétrolières.»

Le Port de Québec entend construire d’ici 2014 deux immenses silos à granules de bois de 45 mètres de haut à l’anse aux Foulons. L’investissement de 20 millions $ sera fait par l’entreprise Arrimage Québec. Les silos seront visibles de certaines résidences à proximité, de citoyens en haut de la falaise et des cyclistes et des piétons empruntant la promenade le long du fleuve.

Redonner le fleuve aux citoyens

Paul Shoiry est choqué de voir le Port de Québec lancer un projet à vocation industrielle alors que la ville tente depuis des années de redonner le fleuve aux citoyens.

«Je suis extrêmement surpris, et je ne comprends pas que le Port puisse agir ainsi au beau milieu du plus beau projet qu’on a eu au Québec depuis des années. Le projet du 400e, la promenade Samuel-De Champlain, pour lequel on veut investir un autre 100 millions $ en prolongation, et on va construire d’immenses silos, qui vont venir détruire le paysage parce qu’on est en train de construire sur le bord du fleuve.»

Le nouveau visage de l’opposition à Québec exige un arrêt immédiat des travaux et croit que l’on devrait explorer d’autres lieux pour implanter des silos de granules de bois. «J’ai hâte de voir quelle position prendra la Ville là-dedans», conclut Paul Shoiry.

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Le ministre veut un dialogue

Le ministre du Développement durable, de l’Environnement, et des Parcs n’entend pas se mêler juridiquement de la controverse entre les citoyens, la ville et le Port de Québec concernant les silos de granules. Pas question donc de demander une injonction pour suspendre les travaux. «Nous travaillons à une reprise du dialogue», a déclaré le ministre Yves-François Blanchet vendredi à Radio-Canada. Le titulaire de l’environnement a demandé néanmoins au port de faire preuve de prudence et de bien consulter la population et la ville de Québec avant de procéder à la construction.

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