Les trois petits bums de Québec | Le Soleil.

Publié le 15 novembre 2013 à 05h30 | Mis à jour à 05h30, Le Soleil.

Les trois petits bums de Québec

Pour l’auteur, les trois petits bums de l’école, ce sont Arrimage Saint-Laurent, le Port de Québec et le gouvernement fédéral. LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE

J’aimerais vous raconter une petite histoire. Lorsque j’étais en cinquième année du primaire, il y eut une fusion entre mon école et celle d’un autre quartier. Cette fusion se fit avec l’arrivée de nouveaux camarades. Parmi ces petits amis, il y avait trois petits bonshommes pas mal malcommodes, trois petits bums.

C’est qu’ils faisaient la loi sans se soucier du respect de tous les autres élèves. Ils n’en finissaient plus d’intimider tous les autres petits et ne prenaient jamais en compte leurs considérations. Tout ce qui comptait était leur ego, leur propre loi. Pour contrer ce triste sort, je donnai un jour rendez-vous aux trois petits bums à la fin des classes. Avant de m’y rendre, je réunis une quinzaine d’élèves intimidés qui en avaient assez. Ce ne fut pas facile de convaincre les premiers, mais plus on était nombreux, plus on croyait que c’était possible. Devant l’arrivée d’une foule d’élèves, les trois petits bums de l’école durent rebrousser chemin. Pour le reste du primaire, ils durent respecter nos droits et cessez l’intimidation.

Vous aurez compris que les trois petits bums de l’école, aujourd’hui, ce sont Arrimage Saint-Laurent, Le Port de Québec et le gouvernement fédéral. Pour ce qui est des élèves, c’est la population de Québec. Ici, par contre, non seulement les bums intimident les élèves, mais ils ne respectent même pas l’autorité des professeurs (la Ville de Québec) et de la direction de l’école (le gouvernement provincial). C’est que les petits bums ont la protection de la commission scolaire (le Canada). Et qui joue mon rôle dans toute cette histoire? C’est Limoilou, le quartier qui décida qu’il était temps de changer les choses.

Je crois donc qu’il est maintenant temps d’agir et de s’affranchir de l’intimidation de ces trois petits bums. Malheureusement, il ne sera pas suffisant de réunir les autres élèves cette fois-ci. N’oublions pas que les trois petits bums ont l’autorité morale de la commission scolaire qui est détachée des problèmes de notre école, du problème d’intimidation. Pour y arriver, je crois qu’il faudra utiliser une solution plus drastique.

Je propose donc aux élèves de se réunir autour de nos professeurs et de notre direction pour s’affranchir de ces trois petits bums une bonne fois pour toutes. Vous l’aurez compris, la solution pour reprendre le contrôle et faire respecter les droits de tous les élèves est d’affranchir notre école de cette commission scolaire. La vraie solution, c’est d’affranchir notre province aux lois fédérales non respectueuses. La solution, c’est la souveraineté du Québec.

Tout comme lorsque j’étais au primaire, les petits bums n’auront alors d’autres choix que d’imposer ce que l’on mérite, le respect.

Philippe Bourque, ing, Québec

via Les trois petits bums de Québec | Points de vue.

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