Silos de l’anse au Foulon: «Pureté parfaite», juge l’artiste Luc Archambault | Le Soleil.

Publié le 04 avril 2014 à 05h00 | Mis à jour à 05h00, Le Soleil.

Silos de l’anse au Foulon: «Pureté parfaite», juge l’artiste Luc Archambault

Ça y est, il est érigé, le deuxième silo d’Arrimage Québec à l’anse au Foulon. Ce nouveau dôme du terminal de granules de bois a été gonflé dans la nuit du 17 au 18 mars, tout près du premier, installé en novembre. LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

BAPTISTE RICARD-CHÂTELAIN

(Québec) L’artiste multidisciplinaire Luc Archambault juge aussi que les deux silos géants érigés dans le secteur de l’anse au Foulon n’ont pas besoin d’être embellis : «C’est d’une pureté parfaite.» Attention! Les bâtiments ne sont toutefois pas terminés…

Mardi, Florent Cousineau, un autre artiste de Québec, exprimait dans Le Soleil une certaine appréciation des deux formes bombées plantées sur les terres du port, le long du boulevard Champlain. Celui-ci craignait qu’une intervention pour «embellir» l’ensemble n’ait l’effet contraire : «Trop, c’est comme pas assez. Déjà, c’est assez! […] Si ça demeure comme ça, que ça conserve cette blancheur, ça se distingue drôlement!»

Dès la publication de l’article sur le site Internet de votre quotidien, Luc Archambault a sauté sur son clavier. «Je suis d’accord avec mon collègue Florent Cousineau sur un point essentiel. La blancheur immaculée de ces deux volumes est très intéressante visuellement… Faut voir cependant ce qu’il adviendra de ces volumes une fois que seront implantées les autres structures parties de « l’édifice ». On pourrait vite déchanter. L’art ne doit pas servir de trop commode caution à des interventions sans bon sens.»

«C’est la pureté de ces deux formes qui fait l’intérêt», ajoute-t-il, au téléphone. «Maintenant, si on y ajoute je ne sais pas quoi, je ne suis pas certain que l’intérêt soit le même. Ce qui est étonnant c’est de le voir tel que c’est là actuellement. Il faut voir, on ne peut rien décider avant de voir ce que ça va donner une fois l’ouvrage complété.»

Si le port et la Compagnie d’arrimage de Québec réussissent à conserver cette pureté des silos, tant mieux, dit Luc Archambault. Il restera toujours l’enveloppe promise par les industriels pour financer une oeuvre d’art. Fonds qui pourraient être investis sur place… ou dans un lieu plus fréquenté. «Ça pourrait être ailleurs à Québec.»

Rappelons que pour parer aux vives critiques dénonçant l’érection des deux colosses, l’Administration portuaire de Québec a réuni un comité autour de John R. Porter, président du conseil d’administration de la fondation du Musée national des beaux-arts du Québec. Son mandat est de choisir le meilleur projet pour ornementer les silos de 45 mètres de haut sur 48 mètres de large. Mise en lumière, multimédia, fresque, aménagement urbain… plusieurs options seraient à l’étude.

Ces réservoirs seront remplis de granules de bois livrés par train trois fois par semaine depuis le nord de l’Ontario. Chaque mois, un navire traversera l’Atlantique pour livrer la cargaison au Royaume-Uni. Le combustible y sera brûlé dans des centrales thermiques.

via Silos de l’anse au Foulon: «Pureté parfaite», juge l’artiste Luc Archambault | Baptiste Ricard-Châtelain | Environnement.

Les commentaires sont fermés.