Publié le 02 mai 2014 à 05h00 | Mis à jour à 05h00, Le Soleil.
Moins de nickel dans l’air de Limoilou mais…
Véronique Lalande PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, ERICK LABBÉ
ANNIE MORIN
(Québec) La tendance à la baisse des concentrations de nickel dans l’air de Limoilou constatée en 2013 est accueillie favorablement, mais tant les citoyens que les autorités locales soulignent qu’il y a encore de l’épuration à faire.
«Oui, il y a une descente, mais ça stagne», résume Véronique Lalande, porte-parole du groupe Vigilance Port de Québec, qui dénonce la pollution de l’air dans Limoilou, attribuée en grande partie aux activités portuaires.
Elle commentait jeudi les dernières données publiées, mais pas publicisées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). Celles-ci révèlent que le taux annuel moyen de nickel a baissé au cours de l’année 2013, mais est demeuré tous les mois au-dessus de la limite maximale établie par le gouvernement du Québec.
Mme Lalande répète par ailleurs qu’il faut «sortir de la gestion d’incident». «Ce qu’on reçoit sur la tête, c’est une micropartie qui est du nickel», fait-elle remarquer, toujours dans l’attente du portrait global de la pollution de l’air de Limoilou, commandé par Agnès Maltais alors qu’elle était ministre responsable de la Capitale-Nationale.
Le directeur de la santé publique de la Capitale-Nationale, le Dr François Desbiens, s’accroche lui aussi à la courbe descendante et demeure confiant que les mesures prises par Arrimage Québec, le Port et les industriels du quartier continueront d’améliorer le bilan.
Son souhait est évidemment de passer sous la barre de la norme annuelle de 12 nanogrammes de nickel par mètre cube d’air (ng/m3), qui n’a jamais été respectée depuis son adoption en 2011. Mais le Dr Desbiens, comme Mme Lalande, s’intéresse aux autres polluants atmosphériques. «Notre focus à nous, ce n’est pas le nickel, c’est la qualité globale de l’air.»
Suzanne Verreault, conseillère municipale dans Limoilou et présidente du comité de vigilance des activités portuaires, n’avait pas vu les données du MDDEFP quand Le Soleil lui a parlé, mais elle était au courant de la tendance. «Ça a baissé un peu et c’est une amélioration souhaitable. Mais est-ce que ça a baissé à cause des interventions d’Arrimage Québec?» demande-t-elle.
Arrimage Québec n’a pas voulu commenter, jeudi.
via Moins de nickel dans l’air de Limoilou mais… | Annie Morin | Environnement.
