Nickel dans Limoilou: «Un coup de pouce à la mobilisation» | Le Soleil.

Publié le 10 mai 2014 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Nickel dans Limoilou: «Un coup de pouce à la mobilisation»

Un an après que l’avis sur le nickel eut été publié par la Santé publique, son directeur, le Dr François Desbiens, constate que des efforts sont faits à Québec pour réduire les émissions de contaminants dans l’air ambiant. LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE

 

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Le Soleil

(Québec) La mise au jour de taux anormalement élevés de nickel dans l’air de Limoilou a eu pour effet positif de sensibiliser à la fois les citoyens, les entreprises et les autorités environnementales et sanitaires à l’importance d’assainir l’air dans les quartiers centraux, constate le directeur de santé publique de la Capitale-Nationale, le Dr François Desbiens.

«L’événement du nickel a remis sur la sellette toute [la question de] la qualité de l’air et, selon moi, donné un petit coup de pouce à la mobilisation de nous tous», a exposé le Dr Desbiens, lors d’une récente entrevue accordée au Soleil.

Cela fait un an que la Santé publique a publié son avis sur le nickel, qui confirmait des concentrations atmosphériques plus élevées que la norme adoptée par le gouvernement du Québec.

Les médecins évoquaient également des effets possibles sur la santé des citoyens de l’arrondissement de La Cité-Limoilou, surtout des réactions allergiques cutanées, voire de l’asthme. Les risques de développer un cancer étaient toutefois considérés comme minimes, malgré une exposition sur plusieurs années.

L’avis contenait aussi huit recommandations afin de minimiser les conséquences de la présence de ce métal sur la santé de la population. Un bilan est en préparation et devrait être rendu public en juin.

Améliorations

Mais déjà, le Dr Desbiens perçoit des améliorations. Au comité intersectoriel sur la contamination environnementale et la qualité de l’air dans La Cité-Limoilou, qu’il dirige, le médecin dit s’être rendu compte que les «générateurs de risques» de pollution veulent vraiment respecter les normes environnementales.

Siègent à ce comité l’Administration portuaire de Québec (APQ), Arrimage Québec, Papiers White Birch et le récupérateur de métaux AIM. Le comité regroupe aussi des organismes publics, dont la Ville de Québec, le ministère de l’Environnement, le Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale et la direction de santé publique. Le Conseil régional de l’environnement représente les citoyens.

L’objectif est de «réduire à la source les émissions de contaminants dans l’air ambiant», peu importe la nature, et présenter des mesures de mitigation.

Déjà des efforts

Quelques organisations ont déjà fait part de leurs efforts en ce sens, et le Dr Desbiens est encouragé tant par le contenu des présentations que par le climat des échanges.

Au comité de vigilance des activités portuaires, la présidente et conseillère municipale Suzanne Verreault déplore la difficulté à obtenir de l’information du Port de Québec et le climat de tension avec les autres participants.

François Desbiens ne voit rien de tout cela à sa table. «On a mis ça clair que les gens ne venaient pas là pour régler leurs différends judiciaires», mentionne-t-il. Les membres ont accepté et «le climat est bon», ajoute-t-il. Il faut dire qu’«il n’y a personne en position d’exiger des comptes», pas même le ministère de l’Environnement, qui côtoie les entreprises qu’il surveille.

Le Dr Desbiens croit d’ailleurs que la concentration de compagnies privées au comité intersectoriel a cela de bon qu’elle pourrait favoriser l’adoption de bonnes pratiques expérimentées et mises de l’avant par une ou l’autre. Il espère «un maillage, une émulation» qui profiterait à l’ensemble du secteur visé.

viaNickel dans Limoilou: «Un coup de pouce à la mobilisation» | Annie Morin | Environnement.

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