Port de Québec: pas de millions sans BAPE, dit le PQ | Le Soleil.

Publié le 25 mai 2015 à 12h54 | Mis à jour à 17h17

Port de Québec: pas de millions sans BAPE, dit le PQ

«Jamais un gouvernement québécois n’avait investi dans des installations portuaires qui, comme on le sait, dépendent du régime fédéral, a fait remarquer la péquiste Agnès Maltais. Il y a là un geste de bonne volonté de la part du gouvernement du Québec.» PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

 

MICHEL CORBEIL

(Québec) Le gouvernement Couillard doit forcer la main du port de Québec en rendant ses 35 millions $, promis pour un terminal de croisières, conditionnels à la tenue d’un BAPE pour l’ensemble du projet de modernisation, avance le Parti québécois.

À l’occasion d’une sortie pour mousser la candidature de Clément Laberge, candidat du PQ à l’élection complémentaire de Jean-Talon, la députée Agnès Maltais est revenue sur la nécessité de consultations publiques pour le projet de modernisation de 200 millions $, total qui exclut les installations pour croisiéristes.

Puisque les dirigeants des installations portuaires se murent dans leur refus de laisser le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) examiner le plan, le gouvernement doit exercer «un moyen de pression» avec la subvention promise dans le budget déposé par le ministre des Finances Carlos Leitao.

«Jamais un gouvernement québécois n’avait investi dans des installations portuaires qui dépendent du régime fédéral, a fait remarquer l’élue de Taschereau. Il y a là un geste de bonne volonté de la part du gouvernement du Québec.

«Et quelle est la réponse du port? Vous n’avez pas autorité sur (un territoire fédéral), donc pas de BAPE. Nous demandons au gouvernement du Québec de rendre, au minimum, le 35 millions $, conditionnels au fait qu’il y ait un BAPE sur leur territoire. Quand on est partenaire, on travaille ensemble.»

Il y a une dizaine de jours, Clément Laberge s’est dit inquiet du transport de matières dangereuses vers le port par une voie ferrée qui passe, a-t-il mentionné, «près de la piste cyclable et des résidences, le long de boulevard Versant Nord». Lundi matin, il en a profité pour attaquer son adversaire libéral, Sébastien Proulx.

Ce dernier aurait «reconnu l’existence de dangers, mais ne souhaite pas se prononcer sur le dossier. Je crois (qu’il) a les mains liées», a fait valoir M. Laberge. Lui-même se dit favorable au développement du port, mais avec un BAPE crédible.

Sébastien Proulx a répliqué en fin de journée. «Ce qui est sous-entendu du message de Mme Maltais, c’est faites chanter le port, faites chanter le fédéral et assurez-vous de nous créer une bonne chicane» fédérale-provinciale. Le libéral a dénoncé une façon de faire incompatible pour mener des affaires avec «un partenaire».

Il a mis en garde de ne «pas mêler les deux projets», soit le terminal des croisières et le prolongement des quais et la reconfiguration de la plage de la baie de Beauport. «Mme Maltais cherche un projet pour dénigrer la bonne entente, les relations entre le gouvernement du Québec et le port, et ternir un dossier économique (pour la région) qui est flamboyant».

Martelant qu’il n’est pas question de mettre en péril sécurité de la population et environnement, M. Proulx a évité de s’engager à ce que le gouvernement tienne coûte que coûte des auditions du BAPE. «Je ne suis pas dans la situation du ministre de l’Environnement (David Heurtel) qui a des discussions avec le port de Québec.

«Ce que je dis, c’est que notre gouvernement trouvera toujours un équilibre entre la protection de l’environnement et le développement économique. (…) L’argent (pour le terminal) a été réservé dans le budget. C’est dans le cadre de la stratégie maritime. Nous, contrairement au Parti québécois, nous sommes en discussions avec le port de Québec. On le considère comme un partenaire, non pas un adversaire.»

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