Pas de danger à court terme, dit la Santé publique | Radio-Canada.

Mise à jour le mercredi 27 mars 2013 à 15 h 53 HAE

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Nickel dans Limoilou : pas de danger à court terme, dit la Santé publique

Bruno Savard s’entretient avec le Dr François Desbiens

Le directeur régional de santé publique de la Capitale-Nationale confirme que selon les données dont il dispose, les concentrations de nickel dans Limoilou sont bel et bien de quatre à cinq fois plus élevées que la norme, mais selon lui, la situation n’exige pas une intervention urgente et l’étude en cours permettra de déterminer les actions à prendre.

Le Dr François Desbiens a tenté de se faire rassurant, mercredi, auprès de la population qui s’inquiète de la présence de métaux dans l’air du quartier. « Les données dont nous disposons confirment la présence de métaux dans ces poussières. Nous en avons fait une évaluation sommaire et nous ne jugeons pas qu’il y ait une nécessité d’imposer des mesures urgentes immédiates », a indiqué le Dr Desbiens.

Il qualifie néanmoins les concentrations d’« élevées ». L’avis public sur lequel il travaille et qui doit être déposé d’ici un mois fera notamment la lumière sur les risques à moyen et long terme pour la santé de la présence de telle poussière de métaux dans l’air. « Si cette situation perdurait dans le temps, il pourrait y avoir un impact négatif sur la santé. Il faudrait mettre en place des mesures pour que ça cesse rapidement dans les deux ou trois prochaines années », a précisé le Dr Desbiens.

Le Dr Desbiens a mentionné avoir entre les mains les données du ministère de l’Environnement sur les taux de nickel depuis l’automne dernier. Les prélèvements révèlent aussi la présence d’oxyde de fer, de chrome et de baryum entre autres.

Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, a dit comprendre qu’il faille encore un mois avant de connaître les conclusions finales. « Ça nous paraît raisonnable, d’autant plus qu’il n’y a pas de danger immédiat pour la santé », a-t-il dit.

Véronique Lalande, cette citoyenne de Limoilou qui a été la première à alerter les autorités de la présence de poussière contenant de l’oxyde de fer l’automne dernier, s’est présentée au point de presse de la santé publique mercredi. Elle n’en est pas sortie rassurée sur les effets sur sa santé de l’air qu’elle respire.

« Est-ce que les choses comme l’eczéma, les rhinites chroniques, l’asthme ou les allergies, c’est moins graves parce que les gens n’en mourront pas demain », se questionne-t-elle. Elle déplore également que les autorités ne se préoccupent de la situation que depuis peu, alors que la situation est problématique depuis des années, selon elle.Pour ce qui est de la source de la contamination.

via Nickel dans Limoilou : pas de danger à court terme, dit la Santé publique | Radio-Canada.ca.

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