Le ministre Blanchet en colère | Le Soleil.

Publié le 22 octobre 2013 à 20h38 | Mis à jour le 22 octobre 2013 à 20h38, Le Soleil.

Port de Québec : le ministre Blanchet en colère

Le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet

JEAN-MARC SALVET

Le Soleil

(Québec) Le Port de Québec ne peut continuer de refuser l’accès de son site aux inspecteurs de l’Environnement du Québec parce qu’il relève des autorités fédérales, tonne le ministre Yves-François Blanchet. «C’est complètement ridicule!»

«C’est comme si une banque ne laissait pas rentrer la Sûreté du Québec sous prétexte que les banques sont de juridiction fédérale», a tempêté le ministre de l’Environnement dans les couloirs de l’Assemblée nationale, mardi.

Il existe «des enjeux de santé et des enjeux de sécurité pour les citoyens de Québec et de Limoilou» dans ce dossier, a rappelé Yves-François Blanchet en faisant référence aux émanations toxiques ayant déjà été enregistrées dans des quartiers de la capitale, et qui provenaient du port.

Il souhaite une initiative politique de l’Assemblée nationale pour forcer la main aux responsables du Port de Québec. «On veut que l’Assemblée nationale dise clairement au gouvernement fédéral : « Écoutez, dites à votre gang de laisser rentrer les inspecteurs de l’Environnement. »»

Pour lui, il n’y a pas d’autre solution, puisque les inspecteurs fédéraux n’ont rien fait jusqu’à présent, dénonce-t-il. Ceux de Québec doivent suppléer à leur laisser-faire, selon lui.

La dernière fois que des inspecteurs du ministère de l’Environnement du Québec se sont rendus sur place, c’était le 8 octobre. Les responsables du Port leur ont refusé tout accès.

«On a un sentiment d’urgence. Y a-t-il danger? Si oui, à quel niveau?» Pour le savoir, pas moyen de faire autrement que d’aller prélever des échantillons sur place, insiste le ministre.

La situation actuelle «nous empêche de savoir si la santé des gens de Québec et de Limoilou est en danger», a-t-il déploré.

Motions

Au Salon bleu, mardi, les élus libéraux ont refusé une motion présentée par le gouvernement Marois qui mettait en cause le Port de Québec et Ottawa. Le texte rejeté se lisait ainsi :

«Que l’Assemblée nationale déplore le manque de collaboration et les entraves imposées par l’administration du Port de Québec et par certaines entreprises à l’encontre des inspecteurs du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, prétextant une juridiction du gouvernement fédéral.»

«Qu’elle demande au gouvernement du Canada et à l’autorité du Port de Québec de donner immédiatement et sans condition l’accès aux inspecteurs du MDDEFP sur le site du Port afin de protéger la santé et la sécurité des citoyens de Québec et de Limoilou.»

Les libéraux de Philippe Couillard privilégiaient un texte au ton plus modéré, un texte faisant davantage appel à la collaboration de tous. Leur libellé était le suivant :

«Que l’Assemblée nationale demande à l’administration du Port de Québec, au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, ainsi qu’à certaines entreprises une plus grande collaboration même si le Port de Québec est de compétence fédérale.»

«Qu’elle demande au gouvernement fédéral, au ministère [d’Yves-François Blanchet] et à l’autorité du Port de Québec de collaborer afin de protéger la santé et la sécurité des citoyens de Québec et de Limoilou.»

via Port de Québec : le ministre Blanchet en colère | Jean-Marc Salvet | Environnement.

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