Le Port de Québec partagera ses données avec la Santé publique | Le Soleil.

Publié le 17 novembre 2015 à 19h29 | Mis à jour à 19h29 | Le Soleil.

Le Port de Québec partagera ses données avec la Santé publique

 

Le Port de Québec a été reçu par l’administration Labeaume lors d’un comité plénier tenu mardi à l’hôtel de ville de Québec. LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

Annie Morin

(Québec) Le Port de Québec a applaudi à son tour, mardi, la réalisation d’une étude globale sur la qualité de l’air et les nuisances dans Limoilou. Il remettra d’ailleurs les données recueillies dans ses huit stations d’échantillonnage de la qualité de l’air au Directeur de la santé publique (DSP) de la Capitale-Nationale, mais seulement à lui.

Le président-directeur général de l’APQ, Mario Girard, s’est réjoui à l’avance du portrait «crédible, rigoureux, scientifique» qui sera accessible d’ici deux ans. «On est extrêmement heureux que la Santé publique, un tiers indépendant, prenne le temps de regarder l’ensemble des générateurs de nuisances potentielles», a-t-il lancé.

Le grand patron du Port a d’ailleurs annoncé qu’il confierait «aux autorités compétentes» les données recueillies par ses «capteurs de poussières» installés à l’intérieur comme à l’extérieur du périmètre portuaire.

Pour M. Girard, l’expression autorités compétentes réfère au Directeur de la santé publique. Le Comité de vigilance des activités portuaires, une créature des gouvernements provincial et municipal qui réclame les mêmes informations, devra s’en passer car ses membres ne sont pas des «experts», a-t-il spécifié.

Le maire Régis Labeaume a fait référence plusieurs fois à cette vaste étude du DSP, mardi, affirmant qu’elle va permettre de connaître la «vérité» sur la pollution et les nuisances dans Limoilou. «Scientifiquement, on va dégager une particule et on va trouver une source», a-t-il affirmé. «En attendant, j’ai envie de dire aux amateurs et aux apprentis sorciers, taisez-vous et laissez les scientifiques faire leurs preuves», a-t-il ajouté.

La Ville de Québec a accepté de ramasser la facture de l’étude, estimée à 440 000 $. Le maire a convenu que «ce n’était pas à la Ville de payer pour ça». «Mais à un moment donné, t’es là pour représenter pis aider la population, ça fait qu’on paie», a-t-il soupiré.

M. Labeaume a toutefois prévenu qu’«on va quêter, il y en a qui vont casquer». Il n’a pas voulu identifier les partenaires visés, mais a dit croire que le Port de Québec devrait «symboliquement» faire quelque chose.

Mardi, Mario Girard n’était pas prêt à mettre la main dans sa poche, considérant que son offre de données est déjà très généreuse.

Financement inhabituel

Le porte-parole du DSP, René Bouchard, a pour sa part admis que la formule de financement n’était pas usuelle, mais qu’elle permettait de procéder plus rapidement à l’étude réclamée depuis longtemps et de ratisser plus large. Il n’est d’ailleurs «pas exclu» que d’autres données que celles rendues disponibles par le ministère de l’Environnement soient collectées et analysées.

M. Bouchard n’était pas capable de dire, mardi, si les travaux seront confiés à des ressources internes ou à des consultants externes. Le devis de l’étude sera discuté à la rencontre de décembre du Comité intersectoriel sur la contamination environnementale dans l’arrondissement La Cité-Limoilou (CICEL), qui réunit à une même table des entreprises du quartier Limoilou, le Port de Québec, la Ville de Québec et le ministère de l’Environnement.

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